Fruit d’un réveil très matinal

Si mon texte vous plaît, alors vous pouvez le lire😃

Jeu de verbes

– « Offrir » est plus le beau des gestes…

– Ton geste est ignoré si on voit pas ce que tu offres
« Voir » est par conséquent, plus important.

– Mais Voir sans apprécier n’a pas de sens ; « Apprécier » est primordial, il décore ton geste d’un bel ornement

– Merci dit « Décorer » tu reconnais que sans moi rien n’est parfait, la beauté est mitigée

– Et pour être parfait il faut que je m’immisce dit « Être » ! Être est à la base de l’existence.

– Tu penses vraiment exister sans penser ? Rétorque « Penser », le doigt sur sa tempe ; c’est « Penser » qui est à la base de l’existence, un grand philosophe l’a dit.

– Le philosophe avant de le dire a philosophé, c’est le verbe « Philosopher » qui détermine l’être ou ne pas être…

– Qui « détermine » tu as dit ? Alors c’est le déterminisme qui engendre la philosophie.

– Ou le non déterminisme ! C’est selon.. et ça dépend du postulat de départ.

« Postuler », planqué derrière fait un bon et dit : Merci vous venez de conclure, sans postulat de départ rien dans la vie ne démarre… La rime c’est cadeau. C’est moi « Postuler » !

« Démarrer » lui emboîter le pas et lui souffle à l’oreille : À ton tour tu viens de me placer comme leader, sans démarrage, rien ne va ! Enchanté, moi, c’est « Démarrer », avec 2 r, svp !

– Exactement dit « Aller » rien ne va.. mais sans moi. Tu peux démarrer mais tu n’iras nulle part sans moi. Je suis le verbe sans qui le mouvement n’existe pas, je suis la locomotive et vous n’êtes que des wagons.

– Être reprend le micro, « vous n’êtes que des wagons » c’est juste sauf que sans « Être », encore une fois, vous n’êtes rien, vous n’existeriez même pas. Je vous l’avais déjà dit…

« Exister » prend la parole :
– Tout est dit, sans moi, vous n’existeriez pas. Et parce que je vous aime tous y compris les absents que je vous octroie cette existence.

Un long silence s’écoula, puis il reprend : on est tous d’accord ?

Encore un silence… Qui semble dire, tout n’est pas fini, il manque quelque chose. Et là soudain, une voix très douce se fait entendre !

– Tu nous aimes tous ?
Tout le monde se retourne vers l’intrus tout au fond…

– Avec quoi vas-tu nous aimer, dit-il, si ce n’est avec l’Amour… Et je suis l’Amour, je suis « Aimer », sans moi vous ne serez que des illusions, des chimères, des mirages. L’humanité entière n’existerait pas ! Quand je ne suis pas là, c’est Détester qui vient me remplacer, ou peut-être Ignorer ou même Haïr.

Vous être condamnés à reconnaître mon existence. Sans moi rien n’Est beau, rien ne Peut Être construit rien ne peut vous Rendre heureux, rien ne vous Permet d’Apprécier, de Voir, d’aller et venir. Il m’arrive de faire mal pour punir, pour châtier… Vous dîtes bien : qui aime bien châtie bien. Si je vous châtie, c’est que vous le méritez, je vous châtie quand votre égoïsme prend le dessus ; quand votre tolérance dresse des murs autour de vous comme des remparts alors que vous n’en avez pas besoin ; quand votre ignorance vous rend aveugle ; quand vous faites le contraire de ce que vous devriez faire ; quand votre diable devient votre guide et habite votre tête ; quand ce dernier chasse la raison, l’instinct pur, pour les remplacer par la folie et la dépravation. Moi Amour, j’ai besoin de sincérité pour donner la sensation de satisfaction, j’ai besoin de propreté dans les sentiments, pour vous donner le meilleur de moi-même. Je suis un sentiment qui traduit des émotions mais je suis aussi une matière invisible comparable à une pâte à malaxer. Une espèce de matière première qui peut vous fournir le meilleur comme le pire selon qu’on procède à bon ou à mauvais escient… Vous pouvez faire de moi ce que vous voulez mais c’est vous qui subissez le produit que vous créez de vos propres mains.

W.S.23.09.24

Mon kawa est froid…