Cycle

J’ai envie de dire merci avec une rime en i…
A mes amis inconnus qui me lisent et qui apprécient
A mes amis connus qui devinent en amont ce que je dis
A mes amis devenus ennemis
Qui prennent plaisir à zapper ce que j’écris
A ces faceboukers rebelles et avertis
Dont je ne connais rien à part ce qu’ils publient
A ceux qui disparaissent puis réapparaissent comme le jour et la nuit
A ceux qui, derrière un avatar débordent d’empathie
A ceux qui défendent une cause sans faire de bruit
A ceux qui prennent avec des pincettes, l’ordre établi
Jouent le rôle d’alerteurs réfléchis
Ne font que ça, sans autres inepties
A tous ceux qui passent leurs temps à faire le tri
Avec qui rarement j’interagis
Mais qui m’ont gardé dans leur liste d’amis
A tous ceux qui par contrainte, lassitude, par dépit
ou par désespoir sont partis
A tous ceux qui, bien présents sur FB, n’ont jamais rien écrit
A tous ceux à travers lesquels j’ai beaucoup appris
A ceux qui, malgré leur ténacité, la maladie a engloutis
Et même ceux que la mort a choisis
A tous ceux qui se reconnaissent dans une ou plusieurs de ces catégories
Même à ceux qui croient qu’ils sont tombés dans l’oubli
Je dis tout simplement merci
Vous m’êtes bien gentils.
W.S. 7.10.22.
Qui se sent oublié ?

Retour dans le passé
J’ai pensé refaire toute ma vie
Non pas parce que je regrette
Mais pour avoir la chance et l’envie
De revivre les mêmes fêtes
Car dans la vraie vie je n’ai pas réussi
À surmonter les p’tits soucis
Mais hélas je dois garder les pieds sur terre
Je n’ai pas de marche arrière
Il m’arrive souvent de me dire
Cette scène je l’ai déjà vécue
Par hasard ne suis-je pas revenu
Du futur à un temps déjà révolu
Je cherche alors les bons outils
Pour réparer le passé
Mais je dois garder les pieds sur terre
Je ne trouve pas de marche arrière
L’ange que j’ai vu sur le bas coté
Faisait du stop et me regardait
Tout de suite je me suis pincé
Avant de freiner et m’arrêter
Est-ce réel ce qui m’arrivait
Ou juste des images qui se baladaient
Ah je dois garder les pieds sur terre
Ma caisse n’a pas de marche arrière
De ville en ville j’ai cherché
Le café où je m’asseyais
Je ne reconnais rien tout a bien changé
Je commençais déjà à m’ennuyer
Je me suis alors demandé
Si ce n’était pas mieux de chercher
Un autre passé en gardant les pieds sur terre
Car j’ai perdu ma marche arrière
Se balader dans le temps
C’est agréable et alléchant
Vivre l’impossible dans ses rêves
Rencontrer même Adam et Eve
Faut juste remonter le temps
Droit devant en évitant les tourments
Mais devons garder les pieds sur terre
Le temps n’a pas de marche arrière
W.S. 22-23.05.23
Qui ne rêve pas est déjà mort !

Dans un monde de fous

Pour l’équilibre de l’homme
Faut un optimum
Une juste mesure en somme
Ni maximum ni minimum
Ni figue ni poire ni pomme

Ni salé ni sucré ni amer
Ni solide ni liquide mais qui se digère
Et qui peut aussi être un geste un mot une attention singulière

L’optimum est là omniprésent
Mais contourné, on le sent
Par l’égoïsme la cupidité et le « tout-avoir » en même temps
Pour remplir un seau sans fond

L’homme suit son ego
Qu’il croit sans défaut
Se dit
C’est l’autre qui est mauvais
Et m’en veut d’être aisé

L’homme trouve des prétextes
Pour justifier ses gestes
Dans différents contextes
Aveuglément, sans même faire de test
Fonce et s’en fout du reste

L’homme naît humain
Avec des instincts très communs
Mais se plie à son environnement qui lui montre
Comment dans la vie devenir un monstre
Convertir en « mien », le « notre »
« Tout pour moi rien pour les autres »

Il apprend
A s’accaparer des biens d’autrui
Comment tuer l’ampathie
Ignorer la bonté la courtoisie le sens de l’humanité
Rejeter l’autre et tutti quanti

L’école lui apprend à être raid
A développer des sentiments à peine tièdes
Lui apprend la compétition et non l’entraide
Lui interdit d’apporter à son prochain le moindre remède

L’école lui apprend la ruse déguisée
L’art de partager et garder les deux moitiés
Grandir quand les autres sont affamés
Et pour mourir, on y pensera après

L’homme si intelligent prèfère être bête
Pour ne penser qu’à sauver sa tête
A Dieu il ose lancer une requête :
« Fermer les yeux », son silence, il l’achète !

L’homme si intelligent, ne peut-il pas
poser les pieds sur terre
Se demander comment faire
Pour sauver son âme égarée et si meutrière ?

Ne peut-il pas voir sa vie comme un compte à rebours
Voir que sa fin est inéluctable et que c’est juste un tour
Sur une trajectoire, sans virage ni possibilité de retour
Un aller simple vers un néant un eden ou un four ?
Un four ?
Le Four !😎

W.S.30.06.24

Je t’aime
Formule magique qu’on sème
Pouvant avoir differents thèmes
De l’amour de Dieu effaçant le blasphème
À l’amour de l’être unique sans idem
Aimer la nuit ou le jour
Aimer la poésie et les beaux discours
Dire je t’aime pour récolter l’Amour
Ou mentir et jouer des tours
Chose qu’on peut subir en retour

Désolé..
Pour reconnaître sa faute
Se soulager de l’épine qu’on ote
Et dans des moments difficiles
Face à la mort et au péril
Ce mot est la réponse à « que reste-t-il ? »

Inchallah…
Pour mettre le doute
Dans ce qui n’est pas certain
Comme un joueur de foot
Qui tire au but face au gardien
Ou comme un Non non-dit
Non avoué non assumé et non éclairci

À toi de voir !
Pour couper court et renvoyer la balle
Chez l’autre qui comprend que la suite devient aléatoire

Allez un p’tit sourire !
Pour sécher les larmes
Redécouvrir le charme
Voir le diable qui se désarme
Cédant la place à une quiétude sans vacarme

A part ça…
Ça finit toujours comme ça
Quand on a plus rien à dire
On comble le silence et le vide
Et pour ne pas fuir
On reparle du temps du passé et de l’avenir

On ne sait jamais..
Pour positiver, c’est ce qu’on dit
Pour garder l’espoir toujours en vie
Et pour doubler de précaution, aussi

Ça jamais !
Pour être catégorique, invariable
Ferme têtu et immuable
Et s’interdire de ne pas ou de ne plus faire
Expression à ne pas dire
Sous l’effet de la colère

Cause toujours…
Pour fermer l’ouïe
Se détourner d’elle ou de lui
Ça commence petit
Mais ça grandit ça s’aggrave et ça se durcit

S’il te plaît !
Pour être poli, avenant
Humble
Courtois
Sympathique et obligeant
Mais dès fois, c’est quand ça devient agaçant

Tant pis !
Pour l’échec et la frustration
Le dédain et l’incompréhension
La fierté mal placée et le jugement
Tant pis pour le ratage et l’erreur
La faute et la peur
Qui chassent l’amour et la douceur

Merci
Merci pour le bienfait
La sympathie et le courage
La présence et le témoignage
Le soutien et le partage
La solidarité sans ombrage
Merci pour la reconnaissance et le respect de l’âge

Merci aussi au sens inversé
Rhétorique de dérision et de second degré
Pour le silence et délaissement
Le détachement et l’éloignement
L’ignorance de l’affection

A bientôt
Pour se quitter plutôt
En s’échangeant un clin d’œil
Ou en l’écrivant en bas de la feuille
En se saluant de la main
Et se retrouver le lendemain
Avec plaisir et entrain

Et quoi encore
(C’est fini tu veux la suite
Patiente ça ne sera pas tout de suite
Faut que l’inspiration soit bien cuite
Pour le moment c’est sur le feu
Je ralentis, je ne peux pas aller plus vite !)

W.S. 25.05.2023

Cauchemar non rêvé

Dormir éveillé
Rêver de rêves et vivre des cauchemars
En série
Décor planté
Couleur dominante rouge sang
Air poussiéreux
Horizon invisible
Gorge nouée
Yeux larmoyants
Tournés vers le ciel
Pour implorer Dieu…
Des bombes qui tombent
Comme une pluie brûlante et drue
Dans un vacarme assourdissant d’explosions nourries
Au phosphore blanc
Et d’autres inventions
La mort tire au sort
Les candidats au martyr
Sans distinction
Ni de sexe ni d’âge ni d’otages
On rajoute au décor
Les ruines et la désolation
Macabre
Et puis un silence aussi assourdissant…
Tel est le quotidien
Des Palestiniens
Un peuple qui semble être
Oublié de l’histoire et des siens

De l’autre côté
La satisfaction
Le ricanement
Et la solidarité obscène
Honteuse
Et la préparation de la suite meurtrière
Cibler les hôpitaux jusqu’aux couveuses
On baigne dans le sang
Du crime de guerre de l’invasion
Mais on continue
« L’appétit vient en mangeant »
Alimenté par les encouragements
Des affidés et des Nations
Des corrompus et des êtres malfaiteurs
Criminels un jour
Criminels pour toujours
Mais
Les peuples sauront tout
Un jour
Ce jour pointera sans RDV avec pour seule arme
L’amour
De l’humanité
Et de tout ce qui l’entoure
La paix