La perfection existe du moment qu’on peut la frôler

La perfection existe
Dans la simplicité des choses
Dans leurs singularités et leur osmose
Dans leur interdépendance d’effet et de cause
Qui fait distinguer le feuillage des roses

La perfection existe
Dans le rayon de soleil qui s’infiltre
Dans le noir d’une nuit sinistre
Pour déployer le jour et ses couleurs sans filtre
Sous contrôle d’une intelligence invisible comme seul arbitre

La perfection existe
Dans le babillement d’un bébé
Qui veut exprimer sa volonté
Son désir ou sa curiosité
Et dont on ne comprend qu’à peine la moitié

La perfection existe
Dans l’arbre et ses branches tentaculaires
Vivant des jours sombres et des saisons claires
S’élançant dans l’immensité de l’espace stellaire
Mais s’abreuvant dans les abysses de la terre

La perfection existe
Dans la ruche qui se remplit de miel
Dans les gouttelettes d’eau qui forment l’arc en ciel
Dans la lumière du tonnerre furtive et belle
Dans les montagnes de roches ou de sel

Aussi
Dans le ballet aérien des oiseaux migrateurs
Dans le talus de sable et la nuance de sa couleur
Dans le coucher de soleil et sa rougeur
Dans la brise du printemps et sa douceur

La perfection existe
Dans l’harmonie des vibrations
La cadence le rythme et des altérations
Le libre cours à des modulations
Dans des symphonies couchées dans des partitions

La perfection existe
Dans les paroles qui osent
Avec des gestes des mots comme seules choses
Pour décrire l’amour qui combat et qui s’impose
Avec des poèmes en rimes ou en proses

W.S. 20.11.22